

Juli About, Barbara Schull & Mekanova
présentent l’exposition de céramique contemporaine
» RELIER » de JULI ABOUT
JULI ABOUT est née en Avignon en 1974, elle vit et travaille à Monfrin, après des années passées à Toulouse et Paris.
La découverte de la porcelaine est un heureux hasard, puisque au départ elle est formée simultanément aux arts plastiques et aux arts de la scène (théâtre), avec un passage par le bijou contemporain, et c’est à cette occasion qu’elle découvre l’univers de la porcelaine. Ce matériau va devenir central dans sa pratique et révéler une manière d’être au monde. Travailler avec la porcelaine, c’est faire avec la fragilité inhérente au matériau, mais aussi la sienne propre. C’est faire avec un matériau dont il faut prendre soin. Son parcours suit donc un questionnement, quel que soit le medium, lié au corps, à l’intimité, mais aussi à l’espace qui l’entoure. Ses recherches questionnent la limite entre le corps et le paysage ; la porosité du corps dans son environnement. Ce qui entre, ce qui sort, ce qui nourrit, ce qui blesse. Comment se raconte le lien entre le dedans et le dehors. Entre soi et l’autre. Cela va toucher des notions d’intériorité et d’extériorité, de vulnérabilité, d’ambivalence.
« Le cœur, c’est, comme tout le travail sur les ex-voto, une manière de parler du corps entier. La partie pour le tout. Une métonymie, une synecdoque. Mais la métonymie est globale. Nous sommes une partie du tout. Une partie du paysage. Le corps est un paysage dans un paysage. Une sorte d’ex-voto de la nature entière. C’est pour cela que prendre soin est fondamental; de nous, de soi, de chacun, comme fragment de l’ensemble. C’est une exploration des résonances. »
Ses questionnements font qu’elle explore aussi la voix, la performance, et la vidéo dans des installations où l’expérience du corps est au centre.
La découverte de la porcelaine est un heureux hasard, puisque au départ elle est formée simultanément aux arts plastiques et aux arts de la scène (théâtre), avec un passage par le bijou contemporain, et c’est à cette occasion qu’elle découvre l’univers de la porcelaine. Ce matériau va devenir central dans sa pratique et révéler une manière d’être au monde. Travailler avec la porcelaine, c’est faire avec la fragilité inhérente au matériau, mais aussi la sienne propre. C’est faire avec un matériau dont il faut prendre soin. Son parcours suit donc un questionnement, quel que soit le medium, lié au corps, à l’intimité, mais aussi à l’espace qui l’entoure. Ses recherches questionnent la limite entre le corps et le paysage ; la porosité du corps dans son environnement. Ce qui entre, ce qui sort, ce qui nourrit, ce qui blesse. Comment se raconte le lien entre le dedans et le dehors. Entre soi et l’autre. Cela va toucher des notions d’intériorité et d’extériorité, de vulnérabilité, d’ambivalence.
« Le cœur, c’est, comme tout le travail sur les ex-voto, une manière de parler du corps entier. La partie pour le tout. Une métonymie, une synecdoque. Mais la métonymie est globale. Nous sommes une partie du tout. Une partie du paysage. Le corps est un paysage dans un paysage. Une sorte d’ex-voto de la nature entière. C’est pour cela que prendre soin est fondamental; de nous, de soi, de chacun, comme fragment de l’ensemble. C’est une exploration des résonances. »
Ses questionnements font qu’elle explore aussi la voix, la performance, et la vidéo dans des installations où l’expérience du corps est au centre.
RELIER
(des fragments de nous)
L’histoire et les histoires. Ce qui relie les humains dans une lignée, un territoire, dans le temps, ce sont les histoires. Les histoires apprises, racontées, vécues, transmises, et les histoires à construire ensemble. Nous sommes faits d’histoires entendues, et de toutes celles qui n’ont pas été dites. Nous sommes une sorte de palimpseste et gardons en mémoire ces traces plus ou moins conscientes dont la bobine est une métaphore.
L’intérieur d’une bobine, son cœur, s’appelle une âme. L’idée pour ce travail a été de fabriquer ces âmes avec des textes écrits par chaque personne ayant réalisé une bobine.
(des fragments de nous)
L’histoire et les histoires. Ce qui relie les humains dans une lignée, un territoire, dans le temps, ce sont les histoires. Les histoires apprises, racontées, vécues, transmises, et les histoires à construire ensemble. Nous sommes faits d’histoires entendues, et de toutes celles qui n’ont pas été dites. Nous sommes une sorte de palimpseste et gardons en mémoire ces traces plus ou moins conscientes dont la bobine est une métaphore.
L’intérieur d’une bobine, son cœur, s’appelle une âme. L’idée pour ce travail a été de fabriquer ces âmes avec des textes écrits par chaque personne ayant réalisé une bobine.
« Histoires d’âmes »
Trois ensembles de mains, des mains naissent les bobines. Chaque bobine contient un texte manuscrit qui en constitue son âme. Faire ensemble. Transmettre un geste. Partager.
Porcelaine, textes manuscrits, fil, structure métal. 2022.
Trois ensembles de mains, des mains naissent les bobines. Chaque bobine contient un texte manuscrit qui en constitue son âme. Faire ensemble. Transmettre un geste. Partager.
Porcelaine, textes manuscrits, fil, structure métal. 2022.
« Ce qui fait lien »
Ensemble d’éléments brodés sur nappe ou sur tenture. Le sens (les phrases brodées sont des extraits de définition du verbe : lier), les sens (liés au corps), le partage (faire ensemble), la transmission (les draps), la réparation (repriser).
Porcelaine, broderies, draps anciens, cintres. 2022.
Ensemble d’éléments brodés sur nappe ou sur tenture. Le sens (les phrases brodées sont des extraits de définition du verbe : lier), les sens (liés au corps), le partage (faire ensemble), la transmission (les draps), la réparation (repriser).
Porcelaine, broderies, draps anciens, cintres. 2022.
« La colère aussi nous relie »
J’ai demandé aux personnes qui avaient participé à la fabrication de bobines, de m’envoyer un texte de colère. Que je ne lirais pas. Mais que j’envelopperais soigneusement dans la porcelaine pour le confier au feu. Une sorte d’acte magique de purification. Pour dire que nos failles nous relient aussi. J’ai apposé sur l’enveloppe l’initiale du prénom et la date à laquelle je l’ai fermé.
Enveloppe en porcelaine, textes manuscrits, 2022.
J’ai demandé aux personnes qui avaient participé à la fabrication de bobines, de m’envoyer un texte de colère. Que je ne lirais pas. Mais que j’envelopperais soigneusement dans la porcelaine pour le confier au feu. Une sorte d’acte magique de purification. Pour dire que nos failles nous relient aussi. J’ai apposé sur l’enveloppe l’initiale du prénom et la date à laquelle je l’ai fermé.
Enveloppe en porcelaine, textes manuscrits, 2022.
Mathilde Oscar, Barbara Schull & Mekanova
présentent
« LES AMOURS DIVINS » de MATHILDE OSCAR
MATHILDE OSCAR est née à Paris en 1980, vit et travaille à Cannes.
Inspirée par l’école Hollandaise et tout particulièrement Vermeer, elle fabrique elle-même ses décors, costumes ou accessoires, et c’est tout ce qui donne à son art un caractère si unique. Bien souvent anachroniques et décalées, ses mises en scène semblent perdues dans un espace temps inconnu, aux multiples références à l’histoire de l’Art, au présent, au passé et peut-être parfois au futur…
Inspirée par l’école Hollandaise et tout particulièrement Vermeer, elle fabrique elle-même ses décors, costumes ou accessoires, et c’est tout ce qui donne à son art un caractère si unique. Bien souvent anachroniques et décalées, ses mises en scène semblent perdues dans un espace temps inconnu, aux multiples références à l’histoire de l’Art, au présent, au passé et peut-être parfois au futur…
LES AMOURS DIVINS
Avec cette nouvelle série, Mathilde Oscar se met à nu, à travers quelques autoportraits en duo en tentant une approche « thérapeutique » pour se réconcilier avec sa sensualité et un rapport au corps sans tabou.
Quoi de mieux qu’un thème sur les amours divins, qui sont toujours très torrides, mais également, très souvent, en rapport de force.
On pourra noter que les amours des dieux pourraient être une métaphore des rapports entre hommes et femmes, où le patriarcat règne en maitre.
Femmes prises de force comme Perséphone, femmes soumises comme Thétis, femmes sous emprise comme Leda… Une deuxième lecture que l’artiste voudra aussi mettre en évidence pour revendiquer la place des femmes depuis la genèse du monde.
Quoi de mieux qu’un thème sur les amours divins, qui sont toujours très torrides, mais également, très souvent, en rapport de force.
On pourra noter que les amours des dieux pourraient être une métaphore des rapports entre hommes et femmes, où le patriarcat règne en maitre.
Femmes prises de force comme Perséphone, femmes soumises comme Thétis, femmes sous emprise comme Leda… Une deuxième lecture que l’artiste voudra aussi mettre en évidence pour revendiquer la place des femmes depuis la genèse du monde.